La vidéosurveillance au service de la prévention des risques naturels

Voilà l’été ! Les vacances, le farniente… Hélas, si le temps suspend son vol pour nombre de travailleurs durant la période estivale, notre beau pays continue à être confronté à des catastrophes naturelles. Inondations, glissements de terrain, séismes… L’intensité et le nombre des phénomènes climatiques ne cessent d’augmenter depuis les années 1990. Mais les nouvelles technologies de vidéosurveillance pourraient éviter bien des drames à l’avenir.



La vidéosurveillance au service de la prévention des risques naturels
Il est fortement probable que la fréquence et l'intensité des précipitations vont continuer d'augmenter ces prochaines années. La France ne sera pas épargnée avec des risques accrus d'inondations ou de submersions marines. Confronté à cette nouvelle donne, le gouvernement encourage de plus en plus les actions de prévention au plan national et incite les communes à s'équiper d‖instruments de vidéosurveillance destinés à protéger les populations et l'environnement. L'objectif est de mettre en place, au niveau national, des outils innovants capables de prévenir les situations d'urgence et de secourir au plus vite les éventuelles victimes.



Une préoccupation mondiale
Une préoccupation majeure et mondiale. Ainsi, selon Salvano Briceno, directeur de la Stratégie internationale des Nations unies pour la réduction des catastrophes, “il faut abandonner le terme de "naturel". En effet, les catastrophes ne sont pas naturelles : il y a une cause naturelle qu'on ne peut empêcher, mais c'est la vulnérabilité sociale et humaine qui transforme un phénomène naturel en catastrophe”.
Chaque été, les catastrophes recensées sont en hausse. Il devient urgent d'anticiper les phénomènes pour prendre les mesures de prévention nécessaires. A cet égard, la prévention du risque sismique en France fait actuellement l'objet d'une révision : zonage de l'aléa et classification des bâtiments. Reste que la principale inquiétude concerne le risque d'inondation qui devance, en termes de couverture géographique, tous les autres aléas naturels. “Du fait de l'imperméabilisation des sols en périphérie des villes, de la densité urbaine en zone à risque et de l'aggravation des conditions climatiques, 30 % du territoire urbain est situé en zone inondable”, diagnostique Alix Roumagnac, présidente de Predict Services. La jeune entreprise est basée à Calstelnau-le-Lez, dans la région Languedoc-Roussillon où 25 % de la population vit en zone inondable. Elle offre aux collectivités un service en continu de surveillance pour les aider à se préparer, à responsabiliser la population et induire de bons comportements, et surtout à agir en cas d‖alerte météo et à suivre l'évolution de la situation en temps réel pour déclencher des actions adaptées le plus rapidement possible.


Un aménagement du territoire trop laxiste…
Les propositions de ce type fleurissent ces dernières années car, partout en France, le risque d'inondation est bien réel. Témoin les pluies torrentielles qui se sont abattues dans le sud-est de la France les 14 et 15 juin derniers, entraînant des crues exceptionnelles qui ont tué des dizaines de personnes et sinistré de nombreux quartiers. Une nouvelle conséquence d'un aménagement du territoire trop laxiste.

Selon le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM), le risque d‖inondation intéresse une commune sur trois. La moitié d'entre elles a pris le problème en compte puisqu'au 31 décembre 2009, pas moins de 7 747 communes s'étaient dotées d'un plan de prévention des risques naturels d'inondations (PPRN) dont 4 117 ont été prescrits. Mais il est urgent d'agir car, rappelons-le, les inondations représentent le risque naturel qui a les conséquences les plus sévères en termes de dégâts et de pertes de vies humaines en France. Au plan national, le risque inondation représente environ 80 % du coût des dommages imputables aux risques naturels, soit un coût moyen de 262 millions d‖euros par an. Selon la secrétaire d'Etat, Chantal Jouanno, plus de cinq millions de Français vivent en zone inondable et près de 400 000 entreprises y sont installées.


Hypervision : une solution d’avenir
Il devient fondamental pour les dirigeants locaux de prendre conscience des risques, d'investir dans la planification urbaine, les infrastructures, la sécurité des bâtiments, les systèmes de drainage pour éviter les inondations ou glissements de terrain, mais surtout dans l'installation de systèmes d'alertes préventives.
L'hypervision apparaît comme la solution d'avenir car elle fournit une représentation plus intelligente, plus pertinente, plus puissante. De plus, cette hypervision peut venir se fondre dans les systèmes d'informations en place dans les communes déjà équipées d‖un système de vidéosurveillance, en prenant en compte les contraintes existantes…
Des caméras sophistiquées à 360°, des capteurs spécifiques… permettent de donner du sens à des informations brutes, passées au crible en temps réel, avec des contrôles et des mesures réguliers, et d‖analyser rapidement les informations issues de l'ensemble des outils de supervision réseau.
Une solution efficace pour contrôler, voire stopper, les caprices de la météorologie.


.


Incendies de forêt : la haute technologie veille…

La vidéosurveillance au service de la prévention des risques naturels
Depuis le 9 avril, pas une fumée, pas un seul départ d'incendie ne pourra échapper à la vigilance du groupement du centre de secours et d'incendie basé à Houeillès, petite commune du Lot-et-Garonne.
Francis Da Ros, maire de Sauméjan, Conseiller général et Président du Service départemental d‖incendie et de secours du Lot-et-Garonne (SDIS 47) peut s'enorgueillir de disposer d'une technologie de pointe en matière de détection des incendies de forêt : le système Adelie. Ce programme de détection et de surveillance des incendies a été mis au point par la société française Paratronic pour surveiller les 60 000 hectares du massif forestier des Landes de Gascogne. Un atout indéniable en termes de rapidité d'intervention et d'efficacité.
“Le risque et sa gestion sont des sujets de préoccupation majeure de notre société. Les services départementaux d’incendie et de secours sont au coeur de la problématique du risque engageant la responsabilité, a déclaré Francis Da Ros. L’actualité l’a douloureusement souligné récemment, les risques du XXIe siècle obligent les responsables publics à constamment évaluer les dangers pour mieux agir. Cela suppose des structures adaptées et des moyens renouvelés. Face aux risques, nous avons plus que jamais besoin d’un partenariat élargi et solidaire. Les enjeux sont doubles : optimiser la prévention et bien connaître et s’intégrer dans la chaîne des acteurs intervenant dans la gestion de crise”, conclut-il.

Un système à la pointe de l’innovation

La vidéosurveillance au service de la prévention des risques naturels
Le système Adelie équipe d'ores et déjà le département voisin des Landes et a pu démontrer toute son efficience. Car cet outil est à la pointe de l'innovation. Deux caméras d'une rotation de 180° et une troisième qui zoome 26 fois ont été disposées sur les tours de guet situées à plus de 30 mètres de hauteur à Casteljaloux, Réaup et Houeillès formant ainsi un triangle.
Cet équipement est commandé à distance par un sapeur-pompier spécialisé. Après confirmation d'un départ de feu, ce dernier le localise précisément par triangulation. Le chef de centre engage alors instantanément les moyens les mieux adaptés de lutte contre les feux de forêt. En outre, il visualise en temps réel la progression du sinistre jusqu'à ce qu'il soit circonscrit. “Désormais, la forêt des Landes de Gascogne est le massif forestier le mieux surveillé de France”, s'est exclamé Daniel Desmazière, le PDG de la société Paratronic.
Coût du dispositif : 316 600 € financés par l'Union européenne (40 %), l'Etat (26 %), le Conseil régional d'Aquitaine (16 %) et le SDIS 47 (20 %). Si le Conseil général n'a pas participé à ce financement, précisons qu'il subventionne le SDIS à hauteur de 13,69 millions d’euros en 2010.
Alain Perret, directeur de la Sécurité civile a, pour sa part, annoncé que “la prochaine innovation concernera la cartographie des feux sur écran et les endroits par lesquels pénétrer dans la forêt pour intervenir.”
Rappelons qu'à l'heure actuelle, la moitié des départs de feu est encore détectée par les vigies, juchées à 200 à 300 mètres d'altitude dans leurs tours de guet…

La plage de Biscarrosse sous vidéosurveillance

La vidéosurveillance au service de la prévention des risques naturels
Depuis trois ans, la plage de Biscarrosse, dans les Landes, a son système de vidéosurveillance. Cependant, ce dernier n'est pas destiné à sécuriser un endroit où tout ne devrait être que calme, loisir et détente… mais à mesurer et quantifier les modifications morphologiques de la plage à l'échelle événementielle, saisonnière et annuelle sur un linéaire côtier d‖environ 2 km. Car la vidéosurveillance est devenue depuis une dizaine d'années un outil prépondérant dans la recherche littorale.


Cinq caméras sur un mât de 12 mètres
Installé en collaboration avec la NIWA (National Institute of Water and Atmospheric Research de Nouvelle-Zélande), le système est composé de cinq caméras numériques très haute résolution, installées sur un pylône de 12 mètres de haut placé au niveau de la plage, et reliées à trois ordinateurs de contrôle localisés dans le poste de secours.
Son installation s'est inscrite dans le cadre d'un programme de suivi du littoral aquitain, co-financé par la région Aquitaine, mais également dans le cadre d'une meilleure compréhension des processus hydro-sédimentaires contrôlant la dynamique des plages sableuses aux différentes échelles temporelles (courants de surface, jet de rive…).


Trois sortes d’images archivées quatre fois par heure
Les images sont acquises à une fréquence de 2 Hz pendant 10 minutes. Les 5 minutes suivantes sont consacrées à des traitements et au stockage des données, puis une nouvelle période d'acquisition débute. Pour chaque période, trois sortes d'images sont archivées : une image instantanée qui permet une observation simple et un contrôle avant traitement de la qualité de l'acquisition, une image moyennée sur 10 minutes permettant de faire apparaître clairement la ligne d'eau ou la position des barres sableuses immergées et plusieurs timestack : des images reconstituées qui permettent d‖obtenir des informations hydrodynamiques comme, par exemple, la vitesse des vagues. Les images sont traitées et stockées sur place avant d‖êtres transmises automatiquement au serveur d'archive d'EPOC (NDLR : l’unité de recherche en Environnements et Paléoenvironnements Océaniques), à Talence, plusieurs fois par jour.
A terme l'objectif est d'améliorer la résolution mais également d'étendre la zone de validité de la méthode et de la tester dans des conditions très énergétiques pour suivre l'évolution des transports des bancs sableux, dus aux événements de tempêtes, à court et long terme… et pourquoi pas d‖éviter ou de repérer les petits larcins, malaises de touristes et autres débuts de noyade…




Jeudi 22 Juillet 2010
Virginie CADIEU
Virginie CADIEU


Nouveau commentaire :


https://videosurveillance-infos.com/downloads/Demandez-la-derniere-Lettre-_t8125.html
Abonnez-vous !
Le futur Projet de loi sur la Police Territoriale de Manuel Valls: Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a...
Lundi 4 Novembre - 11:00
Siemens Building Technologies change d'organisation: La Division Building Technologies du Secteur Infrastructure...
Lundi 4 Novembre - 10:49
Colloque : la sécurité et la sûreté au service de l'éthique: Le jeudi 19 décembre 2013, le Club des directeurs...
Lundi 4 Novembre - 10:44
Renforcement du Service Client de Samsung Techwin: Jeremy Chaloine a été nommé Responsable de l’Avant-Vente de...
Vendredi 1 Novembre - 11:39
Samsung Techwin présente une caméra HD à 360 degrés: Samsung Techwin élargit encore sa gamme de produits avec...
Mercredi 23 Octobre - 09:53